Neptuna [C/C]

• Pouvoir:On raconte que le simple souffle des naïades des lacs de l'Olympe, engendraient une multitude de bulles d'eau sainte, qui brillaient d'un éclat immaculé et, selon la légende, à chaque fin de l'une d'elles : Une nouvelle vie venaient d'apparaitre dans le royaume des mortels. Et c'est de ce pouvoir là qu'est "né" celui de Neptuna.

• Traits Physiques :

Neptuna, provenant du mot Neptune qui désigne le dieu Poséidon dans la mythologie grecque. Ce dieu représente à lui seul la mer, l'océan, la mousson, les rivière et toutes les sources d'eau possibles.
Le créateur de Neptuna s'inspira donc de ce mythe pour la créer. Il prit exemple sur l'image donnée des naïades; servantes de Poséidon et de Zeus, protectrices des lacs et des rivières; pour lui parfaire son image.
Il l'a dota d'une abondante chevelure blonde aux reflets flavescent, d'une paire de yeux basanés, d'une petite bouche aux lèvres discrètes ainsi qu'un teint pâle et nacré. Il lui peigna les traits de son visage avec une minutie et une dextérité stupéfiante. Il l'habilla ensuite d'un costume de bouffon aux couleurs terne du bleue azuré dont il accrocha au bas de la robe de petits grelots aux tintements suaves. Il disposa ensuite, un masque comportant deux nuances de bleue distinctes séparées par un trait vertical et où pendaient un grelot aux trois extrémités.
Et enfin pour sublimer sa création, il lui donna sur la poitrine une broche en forme de rose d'où sortaient les trois pics d'un trident.

• Traits Psychologiques :

Aux oraisons d'un soleil capricieux,
De nature cossarde et désintéressée,
L'eau, ennuyée, lui bouda son éloge.

Outré, l'astre lui reprocha son audace.
L'eau riposta d'un calme affable,
Montrant ainsi son arrogance amusée.

Le soleil lui fit entendre son mal,
Qu'elle protesta pour la seconde fois.
Se montrant vaincu, l'astre donna raison
A la rivière qui le narguait de bien bas.

Fière d'elle,l'eau poursuivit son cour.
Gloussant de plus belle
De sa mauvaise plaisanterie.

Loin derrière elle,
Les bruits couraient à foison
Débitant du perverse venin
Sur l'hérétique bouffonne.

Incomprise de ces gens pieux,
L'eau, impassible et silencieuse
Fut agacée par leur médisance.

En pleurant sa haine
Déversant sa colère dissimulée
Derrière un linceul de pitrerie

Elle annihila chaque souffle,
Chaque rayon inondant les vallées
Les noyant dans les méandres de la foudre
Qu'elle déchainait de son courroux

De saltimbanque incomprise ...

• Histoire:

« Et voilà ma fille ! Comme tu es belle ! »
Le dernier coup de pinceau venait d’être passé sur le doux petit visage de la poupée. L’homme acheva son œuvre, déposa ses instruments et pris la petit arlequin dans ses mains, tendit les bras et se mit a sourire en voyant sa création luire au petit rayon s’échappant de la fente du volet.
« Te voici prête mon enfant… » Dit-il en laissant perler une larme sur sa joue.
Il l’a serra fort contre sa poitrine et l’embrassa sur sa galure avant de la déposer sur une chaise qui trônait au milieu d’une salle immense.
Les jours passèrent, la poupée restait inanimée, les yeux clos, la tête baissée…
Jusqu’au jour où, elle fut ôtée de sa chaise et lâchée soudainement dans l'univers...
Toujours inconsciente, elle dévalait dans l'hyperespace à une vitesse saisissante. Son visage restait impavide, les paupières baissées alors qu'elle chutait indéfiniment dans le vide. Quand soudain le ciel se mit à changer et à prendre une couleur claire et suave. L'eau des nuage se plaquait sur son doux visage, la lumière du soleil lui fit scintiller ses cheveux et sa coiffe qui, malgré la chute, restait attachée à sa tête. C'est alors que les couleurs se firent plus distinctes, le paysage plus net, se rapprochant dangereusement quand... * Plouf *, elle plongea dans une marre d'eau douce où une barque trônait au centre [...]

" Où suis-je ? "
C'est au coin d'une minuscule cheminée dans une vulgaire mansarde, que Neptuna ouvrit enfin les yeux. Tournant lentement la tête, elle découvrit un environnement totalement différent de ses souvenirs. Une table rongée par les mite était placé au centre d'une petite pièce éclairée par deux petites chandelles. Le plafond, ainsi que le sol étaient poussiéreux et avaient une odeur nauséabonde. On pouvait entendre non loin de là le bruit du bétail qui broutait dans le champ voisin. Quand soudain :
<< Aaaaaaaah >>
Un cri fut poussé par un jeune garçon, tenant dans sa main la clef qui servit à remonter le petit astre. Il était terrorisé à la vue de cette poupée qui se mettait à prendre vie. Neptuna étonnée, fit demi-tour sur elle même et ôta sa toque qui se mit à tinter gaiement, et fit la révérence en signe de reconnaissance. En se relevant, son regard doux se posa sur le jeune enfant. Ce dernier restait méfiant, et pour essayer de rassurer son jeune maître, Neptuna sauta sur ses petites mains et se mit à faire le poirier, et, peu à peu elle avança sa tête sur le carrelage jusqu'à ce qu'elle réussisse à tenir dessus. Un fois qu'elle eut trouvé le bon équilibre, elle leva ses mains fixant l'enfant et sortit cinq balles de couleurs différentes. Elle les jeta les unes après les autres jusqu'à obtenir un parfaite harmonie dans sa jonglerie. La frayeur du garçon disparut petit à petit pour laisser paraitre une risette amusée. Lorsqu'elle eut finit son numéro, elle reprit pied d'un bond majestueux faisant gaiement tinter ses grelots et salua prodigieusement le garçonnet. Celui-ci se mit à rire et applaudit chaudement la petite bouffonne, qui, quant à elle fut satisfaite d'elle car redonner le sourire était, pour elle, sa raison d'exister. C'est alors qu'elle s'avança lentement vers le garçon, celui-ci la regardait s'avancer en avalant son sourire. Puis elle tendit sa main ce qui engendra un mouvement défensif de la part de l'enfant, puis après un bref instant, il abaissa sa garde et et se mit à fixer la petite chose qui lui tendait faiblement sa main. C'est alors qu'elle se mit à parler...

Les jours passèrent et Neptuna s'était liée avec le jeune enfant non seulement par le pacte, mais aussi par la pitrerie qui animait les deux phénomènes. Ils paissaient de village en village montrant leurs spectacles de jonglerie, de gag et de ventriloquie gardant toujours la même complicité. Mais un jour, ce bonheur commun allait cesser d'être. Lors de l'un de leur spectacle, deux hommes vêtus des armoiries du roi ont interrompus l'un de leur spectacle pour les convoquer à la coure de sa Majesté. Il était dit sur le cachet :

Moi, sa Majesté le Roi Mederith,
Souhaite rencontrer au cour de l'un de mes banquets quotidien,
Le prochain Dimanche
Le duo de bouffon, qui m'honorera de leur plus belle comédie.
Ils ont le libre choix de refuser ma demande,
Mais si leur spectacle plait à ma coure,
Je me chargerai de les récompenser grassement.
Que Dieu guide vos diables pitreries !
♣

Ce mandat stupéfiât Danaël. Notre jeune garçon ayant une mère malade à charge ne pouvait rêver mieux et il mima une ventriloquie avec Neptuna pour lui demander son accord, qu'elle approuva bien-entendu. Ils se rendirent donc tous deux à cette réception parés de leur plus beau costumes et firent une entrée fracassante au milieu de la salle. Le spectacle débuta donc sous les applaudissements de la coure et de sa Majesté. Ils jouèrent tout d'abord leur numéro de jonglerie, Danaël mimant des ficelles et Neptuna s'exécutait dans la plus grande joie. Puis ce fut le moment des pitreries sur balle. Et pour conclure le tout ils se mirent à jouer leur plus grand numéro de ventriloquie. Malheureusement le traque prit Danaël au ventre ce qui le fit oublier d'agiter ces mains pour faire semblant d'agiter la poupée. La stupefaction interdit l'assemblé lorsqu'un homme se leva brusquement et hurla :
<< Sorcellerie ! >>
La foule se mit à crier. Le son perçant des grandes dames assourdissait Neptuna ce qui lui força à plaquer ses petites mains sur ses oreilles. A la vue de ce geste les cris redoublèrent d'intensité et la garde saisit le jeune homme et sa marionnette avec une telle violence que Danaël s'évanouit. Lorsqu'il reprit connaissance la corde lui était attaché au cou, l'aurore se montrait à l'horizon et il entendait une voix familière au loin qui agonisait au milieu d'un foule monstrueusement dense.
<< Nooooooooooon ! Rendez-moi mon fils ! Nooooon nooooooooooooooon ! >>
IL aperçut au loin sa mère en larme accoudée au mur d'un cordonnerie. Il n'eut pas le temps de crier le nom de sa mère que la corde tomba. Il mourut sous les cris de la foule et l'agonie de sa maternel. Neptuna, accrochée sur un poteau entouré de bois mort, eut assisté à la fin tragique de son compagnon de pitrerie. La rage lui prit au cœur, ses yeux se mirent à bruler de rage. La terre trembla sous les pieds de la pitoyable foule. Le ciel s'assombrit, la tonnerre grondait, la foudre fendait les nuages, l'eau se déversant des cieux affluait autour de l'être de cire : La colère de l'impitoyable bouffonne fut inéluctable. Les sources qui coulaient à proximité de la ville furent détrônées de leur lit paisible pour s'effondrer la cohue hurlant à l'apocalypse. La pluie se déversait à une vitesse ahurissante prenant ainsi la forme d'aiguille transperçant ainsi les corps déjà mutilé par les raz de marée. Mais ce cataclysme ne dura que de quelques instant. L'astre Poséïque sentit ses forces le quitter et s'en alla loin du désastre pour pouvoir s'éteindre paisiblement. Loin de l'agonie des lamentables survivants de sa bouffonnerie funeste ...


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